sujet 4/2020 - clic
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Sur le DO de ma musique,
dans les airs de mes chansons,
sur des ondes harmoniques
nées de ma composition,
sur la portée d’un nuage,
sur la frange d’une plage,
sur la clé de l’horizon,
au gré de la partition :
je m’envole…
J’accorde mon diapason
aux soubresauts des soupirs,
le clapotis d’une vague
aux cris aigus du plaisir :
comme un violon qui gémit,
je m’envole…
Du chant des vastes déserts
aux litanies de la mer,
du solo de la sirène
au solfège des orages :
je m’envole…
C’est défiant la mesure
sur les lignes de l’azur
comme un bel oiseau inquiet
que je m’envole…
Que je m’envole où tu es,
au vent de tes paysages,
à l’archet de tes voyages,
sans bien connaître le jour
ni l’heure de mon retour.
Je m’envole là où tu es,
c’est-à-dire partout.
Le blog de cloclo
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Comme une pluie de feu s'abattant sur la scène, des faisceaux de lumière irradient l'enfant
Une danseuse, une étoile dans son mini voilage resplendissant
Elle glisse, sautille et s'étire enjouée, lorsqu'un facétieux violon ajoute une touche israélienne au décor sonore
Dehors le ciel pleure sur Sarah, Jacob et Isaac
Une triste marche sous une lumière faiblarde, sinistre telle une ombre menaçante
Les trois enfants parviennent devant l'entrée de ce palais duquel s'exfiltrent lumières et sons enjôleurs
Une belle dame en sort tête haute, un foulard cachant dignement sa tristesse
Les enfants en haillons presque boueux, transpercés par le froid, errent comme des âmes en peine
Pendant ce temps la petite princesse danse pour le beau monde
Les bras suspendus dans l'air, telles deux plumes virevoltant jusqu'en arrière, les yeux clos, le visage à l'envers, elle tourne, tourne, tourne, magistral solo
Dehors le froid gifle les enfants, pauvres et affamés
Le courant d'air aidant, la porte du palace ne s'est pas refermée
Une lueur d'espoir au fond des miroirs de l'âme, ils parviennent à se faufiler
Les petits rats des rue face au joli rat d'opéra
Qui toujours tournoie, tournoie, tournoie
C'est si beau, si beau...ils restent médusés, émerveillés par tant de beauté
Que ça leur donne une idée
Ils courent, toujours plus vite en direction de la rivière gelée
S’élançant avec des cris de joie, ils commencent à glisser, glisser
Sarah amorce une danse sur cette eau solide fixée entre fluide et air
Elle va de plus en plus loin du bord, et continue à glisser tel un oiseau qui touche à peine le sol
Avec élégance et majesté...mais la glace commence à se fissurer
Les garçons crient :
''Reviens, reviens !!''
Mais elle court, glisse, danse et progresse de plus en plus vite, de plus en plus loin
Elle finit par chanter de joie cette puissance d'explosion de sourires, sous les arbres agités par le vent qui l'applaudissent de leurs branches dénudées
Quelques petits oiseaux arrivent. Ils observent le spectacle et s'étonnent, la suivent de branche en branche jusqu'au drame
Les petits garçons crient de plus belle à l'unisson ''Reviens !''
Et CRAC, PLOUF...l'eau glaciale engloutit avidement la petite fille.
(Héhéhé oui je sais...j'suis une sadique ! Gnarp gnarp gnarp :p )
Katrina Franklyn
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Intenses, paysages intimes à défricher sans tambour
Ni trompettes de la renommée car la poésie effraie
Surtout en ces temps d'immédiateté et de buzz permanent
Urgence ressentie de crier ses souffrances et joies
Révolution dans l'espace infini des rêves fous
Réminiscence de souvenirs du futur et de projets passés
Extremes doivent être les mots des artistes-poètes
Chauds sont les rivages des mers intérieures
Tendresse infinie pour les villes et la nature
Interpellez les sourds, ouvrez les yeux des aveugles
Ouvrez leurs cerveaux aux anciens poètes
N'oubliez jamais les contemporains, vos semblables
Poésie des sons, art des images, goût des choses
Poésie de la trompette de John Coltrane
Poésie du violon d'Itzhak Perlman
Onirisme du présent, du quotidien des trains
En marche et des gares remplies de voyageurs pressés
Tentez l'arrêt "Insurrection" dans le pays "poétique"
Invitez- y vos meilleurs amis à boire du champagne
Quand les bulles sont les plus légères et les plus grisantes
Une insurrection est une grande fête des rimes
Et des vers, une poésie de chaque instant de vie.
Le blog de Laura Vanel-Coytte
sujet 4/2020 - clic
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Le trottoir glisse son ennui sous une brume grasse et collante. La lumière s’englue autour de quelques lampadaires souffreteux.
Je t’attends là.
Tu m’avais dit :
Tiens-toi prête. Je t’emmène là où les jours sont lumineux et les nuits plus encore.
Tu verras comment les hommes vivent ailleurs. Je te montrerai des horizons ensorcelants.
Nous vivrons au jour le jour, nuit après nuit, nous vivrons comme si chaque instant était le dernier.
Je t’emmène dans le tourbillon de la joie. Nous serons ensemble pour toujours.
Et moi, je suis là, tremblant sous cette bruine qui ne s’arrête jamais, dans cette nuit sans fin. Je suis là et je t’attends en regardant ma montre. Le lampadaire crachote maintenant. Ma valise commence à nager. Ma vie prend l’eau. Mes rêves se noient. Tu n’es toujours pas là.
Et soudain, le bruit d’une sirène troue le silence sombre. La lumière bleue d’un gyrophare s’approche. Une voiture de police s’ébroue sur ma valise et mes escarpins en passant devant moi.
Et ton visage apparaît derrière la vitre dégoulinante.
Mon amour ! Reviens ! Je m’en fiche de tous ces voyages, je ne veux pas connaître toutes ces destinations dont tu m’as parlé. Au diable la Thaïlande, l’Arabie, et même la Russie ! Reviens ! Je te promets, je me remettrai au turbin. Pour toi, je travaillerai double. Ne me laisse pas seule.
Je ne veux pas que ton frère s’occupe de moi.
Reviens mon amour, je t’aime…….
L'Entille
sujet 4/2020 - clic
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Joao, enfant délaissé
Trop de bouches à nourrir
Survivra de débrouillardises
Et autres petits délits
Au coeur du bidonville
Et de sa bande de galapiats...
Les ordures, source de vie
Revendre carton et cannette
Contre quelque argent
Le mendier de temps à autre
S'acheter une feijoada
Sale et en guenilles
La nuits à la belle étoile...
Ca sniffe la colle
Et ça s'envole
Oubli contre la misère
A sa manière
Une tignasse à poux
Un maillot à trous
Les sandales pareilles
Rien de neuf sous le soleil...
Joao enfant délaissé
Livré à lui-même
Dans ces ruelles peu sûres
Délinquance et prostitution
Sans avenir
Demain revendeur de came
Et le gyrophare de la police
Taxi pour aller, en taule...
Le blog de jill bill
sujet 4/2020 - clic
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Sur son violon, il jouait
Et moi je ressentais une brûlure
Je la ressentais comme un avertissement
Pour moi le feu était une catastrophe annoncée
C'est ainsi que je vois ce violon pleurer crier
Je crois fort en une punition divine
Tout dans cette musique me guide dans une autre dimension
Dimension eschatologique
Manque d’eau, vent violent
L’archet ne sait où donner de la tête
Il court il saute
Pour me faire comprendre
Combien nous avons trop tiré sur la corde
La terre est épuisée
Les températures deviennent infernales
Et la sécheresse phénoménale
Le violon crie le violon pleure
Le violon a peur
Comment arrêter ce feu face aux vents violents
Les gyrophares tournent désespérément
Comme âmes en peine
Ils signent leur impuissance
Le feu se love dans le cœur de l’arbre
L’arbre est au cœur de la forêt
La forêt avait à cœur de combattre la pollution
La forêt se meurt
L’homme sans coeur commence aujourd’hui sa descente aux enfers.
Le blog de Jamadrou
sujet 4/2020 - clic
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Il faut voir comme
Dans la nuit
Ses néons et autre gyrophare
Sur le boulevard
Je traîne ma mélancolie
Mon vague à l'homme...
M'a quitté
Ma Kathy
Pour un trompettiste
Doux séducteur de piano bar
Du piston un artiste
Et sa belle Jaguar
Garée devant, bien pauvre suis
A côté...
Sous la lune sur le boulevard
Y a de la petite vertu
Qui m'fait de l'oeil
Et son art
Consolateur pour quelques écus
Qui s'effeuille...
De nuit sur le boulevard
Y a des paumés et d'l'ivresse
Des taxis en attente
Du clochard
De la gonzesse
Sur la mauvaise pente...
Sous la lune sur le boulevard
Y a des vitrines pour rupins
Du banc pour les amoureux
Et ce John dans ce bar
Qui la joue fin,
Ma Kathy aux anges, adieu...
Le blog de jill bill
Le sujet cette fois n'est pas l'image, mais la musique.
Cliquez sur une flèche, ci-dessous à gauche, et laissez votre imagination voguer
sur le saxophone de John Coltrane
ou le violon de Itzhak Perlman
Et si la musique ne vous inspire pas voici une image :
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Le mot à insérer facultativement est GYROPHARE
Les textes, avec titre et signature, sont à envoyer à notre adresse :
les40voleurs(at)laposte.net
Mode de fonctionnement du blog : clic
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Bonne semaine,
Mil et une
sujet 3/2020 - clic
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Tout va de travers aujourd'hui. Les derniers visiteurs ont laissé un désordre monstre. Tout est déchiré, déplacé, démantibulé. Leurs gamins venaient sûrement de recevoir des cutters neufs. Et une pochette de marqueurs. Des ciseaux aussi. Ils ont osé coupé les oreilles de Bella ! Depuis, la pauvre chienne s'est débarrassé de la casquette dont ils l'avaient affublée et elle lévite dans un ailleurs improbable. Fido également est très perturbé, Ses yeux suppliants quémandent le retour à la normale, ou du moins un nouveau mode d'emploi. Et ne voilà-t-il pas que cela amuse Tante Véra ?
Bon … Ce n'est pas tout. Est-ce que quelqu'un a vu la tondeuse à gazon ?
Je crois que je vais retirer cette location du site airbnb !
Le blog d'Anilouve
sujet 3/2020 - clic
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Nom d’un chien ! Cette femme a du chien ! Des chiens aussi, et aucuns ne se regardent en chiens de faïence. L’artiste se dû se donner un mal de chien pour arriver à ce résultat. Faisait-il un temps de chien dans sa tête pour qu’il déchaîne cette tempête de couleurs sur sa toile ? Ou alors s’est-il inspiré de ces couleurs du soir mourant, entre chien et loup, quand un soleil métallique illumine des nuages d’orage en leur donnant d’étranges couleurs ?
J’ai un élan de tendresse pour cette bête au regard de chien battu, et les autres n’ont pas plus l’air d’avoir un caractère de chien. Si cette dame au cœur du tableau a quelque autorité sur eux, sûr qu’elle ne leur fait pas mener une vie de chien ou les traite comme tels.
Par contre, la casquette et cette espèce de sucette arrivent là comme des chiens dans un jeu de quilles. Mais c’est peut-être une combine pour attirer le regard et susciter le débat ? Après tout, on n’attache pas un chien avec des saucisses quand il s’agit de se faire connaître ! Je me garderai bien de faire comme ces critiques qui, pour noyer leur chien, l’accuse de la rage.
Il en est plus d’un qui mériterait qu’on lui garde un chien de sa chienne pour avoir méjugé un talent potentiel. L’art n’a point de maître et nul n’est à jeter aux chiens. Mais comme souvent dans la vie, les chiens aboient et la caravane passe. Qui est honni aujourd’hui sera encensé demain et on peut passer en un éclair des chiens écrasés à la Une. Certains plus vite que d’autres s’ils acceptent de faire les chiens couchant. Gare pourtant de retomber trop vite dans le froid de chien de l’oubli.
Mais je m’égare dans mon propos, je divague comme un chien fou ! Rompons là les chiens et contentons-nous de regarder.
Le blog de Galet
sujet 3/2020 - clic
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Au bord de la mer,
Où tout est si clair,
Au petit chalet ;
Pour lui tout est prêt !
Johnny aguerrie :
Gagna la partie !
Sans COMBINE aucune ;
Juste pour des prunes.
Bientôt il revient ;
Heureux sont les chiens !
On l’entend siffler …
.
Maman est parée,
Près du gros rocher,
On va festoyer !
Le meilleur au jeu,
Tout pour être heureux !
Sa casquette l’attend,
Là, mise sur le banc.
Au bord de la mer,
Où tout est si clair.
Au petit chalet,
Pour lui tout est prêt.
Le blog de Colette
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Je voudrais connaître la combine
Pour vendre mes rimes féminines
Qui ne sont pas moins fines
Que telle œuvre d’art pas divine
Le blog de Laura Vanel-Coytte
sujet 3/2020 - clic
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Mes trois chiens aimés sont à l'affiche
Ramsès, Icare et le petit Lips
Y'en a encore dans les coulisses
ma vieille Flo qu'on habillait en page
et le petit Titus qui se réfugiait
chaque fois qu'il y avait de l'orage
et que mon frère était absent …
car on habitait just'en face
on était sa deuxième maison
Ils sont tous là, les toutous que j'aimais
avec la tendresse dans leurs grands yeux
leurs courses après les chats
Sauf Ramsès que protégeait notre Minette
car il était arrivé si petit
qu'elle l'avait pris sous son aile
il n'était pas plus gros qu'elle …
Lui, pourchassait tous les matous
qui l'importunaient au mois d'août
Quand je laisse ma voiture
dans un parking isolé
je les convie à la garder
Par leur nom, je les appelle
Ramsès, Icare, Flo, Titus, Lips
Et leur demande de surveiller
Croyez-moi j'ai trouvé la combine
Je suis sûre qu'ils sont là à veiller.
Nous n'avons plus de toutou à aimer
Trop tristes quand ils s'en sont allés
Le blog de Lecrilibriste
sujet 3/2020 - clic
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Sujet bateau s’il en est !
Thème de votre prochaine rédaction : dressez le portrait de votre meilleur ami(e) !
Alors celui-là, je ne l’ai pas vu venir ! Pas plus que celui de septembre : racontez une journée de vacances !
Un ami ? Des amis ??? C’est quoi ?
Celui qui est toujours prêt pour n’importe quoi, ce qui nous passe par la tête, même si c’est ouf ?
Celui qui sait se taire quand il n’y a rien à dire ?
Celui qui, juste par sa présence, sait consoler ?
Celui qui donne sa confiance et ne la reprend jamais ?
Celui qui pardonne même quand il n’y a rien à pardonner ?
Celui qui continue la phrase interrompue ?
Celui qui parle le même langage à demi-mots, à demi-maux ?
Celui qui ne s’intéresse pas à l’apparence ?
Celui qui n’en a rien à faire qu’on soit cool, populaire ?
Celui qui ne trompe jamais l’ennui ?
Celui qui reste là quand le bateau prend l’eau ?
Celui qui ne sait pas s’y prendre et tombe toujours juste ?
Celui qui met de la couleur sur la page du jour ?
Et bien voilà, j’ai dressé le portrait tout bariolé et non exhaustif de ma meilleure amie.
Elle s’appelle Colombine et je suis son Pierrot.
Elle est ma Combine et je suis son Escroc.
L’Entille
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Voilà. C’est Dimanche matin. Sur le chemin des Panetiers, chaque matin, lorsque je fais ma petite marche au milieu des vignes, je ne rencontre presque jamais personne.
Mais chaque matin, lorsque j’approche de sa maison, j’entends les aboiements de mon copain le chien. Il a entendu de loin le bruit de mon bâton sur la route, et lorsque j’arrive devant la grille du portail, il se met japper, sauter, frétiller de plus belle avec l’air de me dire : « alors ! Quand est ce que tu m’amènes avec toi…je suis disponible tu sais, mon patron n’est pas là, il est rarement là…»
Et il me fait sa grande démonstration d’impatience.
J’essaie de le calmer, chaque matin, en lui disant : « pardon mon vieux, sois cool, moi je voudrais bien, mais je n’ai pas le droit… on se revoit demain ? »
C’est rare qu’il se calme, il a l’air de comprendre, mais il continue à japper et à sauter sur les barreaux comme un fada.
Alors, je continue ma route vers les Panetiers avec regret et je repense à cette photo qu’ils m’ont envoyée et du devoir que je dois rendre.
Une peinture un peu bizarre.
Mon vieux, tu n’y comprendrais rien. Un peu brouillon, « caca bouya » comme je disais à mes enfants, mais pleine de jolies couleurs avec de grands rochers au fond.
Mais il y surtout trois portraits de tes frères canins, qui m’ont fait penser à toi. Surtout à cause de leur regard.
Ça fait longtemps que je n’ai plus de chien et je ne suis pas spécialiste en marques de canidés, mais après avoir consulté Wikadrupedia, je crois que ce sont des braques, d’origine allemande, ou des whippets ? Je suis certain qu’on me corrigera.
Mais moi, ce qui m’a frappé, ce qui me touche, c’est qu’ils regardent ces braves chiens. Il y en a un qui n’a pas d’oreilles, ou c’est le peintre qui a oublié de les dessiner, un autre de profil, au fond, qui regarde au loin, l’air un peu triste lui aussi, mais c’est surtout celui qui est devant, au premier plan qui vous interpelle.
Il a l’air étonné, la truffe interrogative, les oreilles aux aguets et il vous regarde, oui, il vous regarde avec ses yeux et il vous parle. Comme toi, mon copain, oui, je suis sûr qu’il nous parle.
« Alors ? C’est tout ce que vous avez à faire, me reluquer comme ça, sans dire un mot, sans faire un geste, juste me prendre en photo ? »
Pardon, les chiens ! Je dois vous laisser. Je vais continuer mon petit bout de route, un peu triste quand même, malgré ce beau soleil.
Il faut que je finisse mon devoir du Dimanche matin.
Vite fait bien fait, en forme d’inventaire.
Un grand tableau plein de couleurs
Trois chiens
Peut être un autre plus petit
Et tout noir, comme caché
Une casquette de baseball
Un ciel orange et vert
Et le regard des chiens qui vous regardent
Des aplats de couleur
De toutes les couleurs
Du roux du terre de sienne et parfois du bleu ciel
Et des nuages blancs qui s’effilochent
Des griffures des traits
Le visage d’un homme
Ou d’une femme
Qui vous sourit
Et le regard des chiens qui vous regardent
Surtout celui à qui il manque des oreilles
Et dont les pattes démesurées
Sont étalées sur une sorte de tapis
De grands rochers au loin
En bleu foncé du côté gauche
Et en beige au milieu
Un drôle de boule en bas au premier plan
Qui pourrait être une sucette en chocolat
Toujours plein de couleurs
Et le regard des chiens qui vous regardent
JC Scant Ilonat
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L'autre nuit, j'ai fait un rêve étrange.
Alors que je flottais inondé de cet or vaporeux émanant de l'étoile solaire, une rafale de vent chantant les nuances lapis-lazuli évadées de l'indigo, me fit valdinguer à travers des cieux clairement azur.
Je me retrouvais alors soudain immergé d'un lumineux vert vif et rafraîchissant me chatouillant le bout du nez de ses brins chlorophylliens.
(De l'herbe dans les cieux ?)
Pensant que tout allait bien avec cette enveloppe, pourtant pas vraiment conçue pour ce type de voyage, je m'aperçus peu après...que quelque chose d'inquiétant m'arrivait.
Je percevais une sensation humide et poisseuse s'évader de moi et s'étaler effrontément en un mélange de nuances perroquet sous mes yeux ébahis.
J'observais se répandre cette lumière vermeille coagulée qui s'extirpait de mon pauvre corps malmené, à une vitesse incroyable. Comment allais-je pouvoir encore respirer dans ce monde sans mes globules de vie ?
Je me sentais partir, noyé dans les hautes herbes qui devenaient de plus en plus floues, vaporeuses, lumineuses, parsemées de magnifiques bulles cuivrées.
Alors que je réussis enfin, après d'incalculables efforts, à ouvrir une demi paupière. Un éblouissant rayon de lumière criarde s'écrasa sur mon mal de crâne.
Je grimaçais encore de ce trouble presque irréel, une main levée en protection vers mon visage, lorsque filtra un doux et chaud flux de vie aux teintes saumon résolu à voleter avec délicatesse sur ma peau encore prisonnière de ce sommeil ultra dimensionnel.
Mais où étais-je ? Toutes ces couleurs...j'y devine des formes, des visages...des grandes oreilles de gremlins aussi.
Puis soudain, terrible, quelque chose de gluant me passant sur tous les orifices de la face non sans délectation. Je m’éveillais peu à peu dans un monde inconnu peuplé de créatures étranges semblant prêtes à me dévorer sur place !
De la lumière, des couleurs, des flashs, des rayons d'arc-en-ciel s'extirpant de leur écliptique pour se fondre dans mon paysage.
Je reconnus soudain un faciès familier, ma grand-mère au loin préparant le petit déjeuner sous un ciel radieux. Puis tout se brouilla, des objets insolites apparurent qui ne devaient, qui ne pouvaient pas être là ! La casquette de grand-père qui m'était promise, la sucette de ma sœur que je lui avais mangé en douce il y a quelques mois...
Je n'aurais pas dû dire que je voulais être agent secret plus tard ! Le monde subliminal me met à l'épreuve avec tous ces codes secrets cachés dans mon cerveau par la lumière, complice infiltrée.
Et je n'arrive pas à comprendre quelles sont ces trois créatures qui me regardent et ce qu'elles me veulent...
Puis soudain retentit :
''Rémi, le petit déjeuner est prêt !''
Sortant soudain de ma torpeur, les yeux à moitié collés, je respirais enfin face à cet espace de normalité...ma chambre.
Me redressant sur mon séant, une soudaine panique intense me serra l'estomac tandis qu'un cri d'effroi s'évada de ma gorge malgré moi. Avachi sur la couette recouvrant mes jambes et me faisant front, un énorme dessin aux multiples lignes anarchiques multicolores venait m'agresser...ouf...ce n'était que ma petite sœur qui était passée par là.
Je tournais les regards et ''Aaaaahhhh'' second cri d'effroi...elles étaient là...les trois créatures qui me fixaient de leurs regards ambrés...les terribles whippets de Mémé !
Me voyant réveillé, ils bondirent alors tour à tour me dire bonjour, et de leurs grandes langues baveuses m'engluer.
Tout joyeux de leur arrivée, je descendis en hâte pour jouer avec eux au jardin.
Puis dans mon élan, au lieu d'un bonjour, de lancer :
''C'est fini je ne veux plus être agent secret ! Trop d'émotions. Finis les messages cachés, et je veux garder tout mon sang !''
Maman et Mémé se jetèrent un regard médusé ^^
Katrina Franklyn
sujet 3/2020 - clic
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Chahut des couleurs, chutent les mots
Châtelaine cherche son château.
Chasseur aboyeur, sorti sans sa meute.
Chiens sans casquette, une girouette,
Chuinte le vent chou-fleur, en habits du dimanche
Chimère esseulée, chacune et chacun se cachent
Chatoyants nuages orange lumière verte.
Cheminement incertain d'idées de chute.
Choisir d'y voir tout et rien, choses et chairs
Choc des idées, va t' faire lanlaire,
Chut, passez votre route, chaisières à trombine,,
Charmes désuets, rejoignez vos habitudes chagrines
Chaussez vos pantoufles, châles miteux, vieilles édentées
Chaudrons, chats et grenouilles enchantées
Chinoiseries et autres combines dépassées.
Le blog de JaklynO'Léum
sujet 3/2020 - clic
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-Ha... Des chiens sur l'image...
Dommage.
Bien sûr je pourrais parler de tous et de chacun des chiens de ma vie. De la bravoure de l'un, de la fidélité de l'autre, de leur beauté et de leurs aventures.
Je ne vais donc pas participer à la semaine de Mil parce que j'avais envie de parler de la petite crevette qui m'est arrivée dans une grande cage en métal, toute fraîche repêchée de la fange, extirpée des affres de la rue par une âme sensible aux félins en péril.
Trois mois, pas toutes ses dents, pas vaccinée mais couverte de puces, l'oreille sale. "J'ai regardé sur les poils blancs: elle n'a pas de puces" m'avait dit la dame sauveuse de chats. C'est que les puces sont malines, voyez-vous, elles étaient cachées dans les poils noirs.
Les puces sont parties après traitement drastique, les poils sont restés.
Une tricolore me dit-on doctement. Fort heureusement pas bleu, blanc rouge.
Les couleurs sont réparties de façon tout à fait aléatoire, principalement blanche sur le bas de caisse, de grosses tâches noires et orange de formes et de taille fantaisistes se partagent le reste du corps, avec une étonnante culotte noire à gauche, rousse à droite. Un peu le même principe que le tee-shirt rouge de ma jeunesse avec une manche verte et l'autre violette qui passerait aujourd'hui inaperçu mais qui à l'époque relevait de la pure provocation. La minette, si jeune soit-elle serait-elle une révoltée, une révolutionnaire prête à semer la zizanie dans ma vie? Du tout, la petite chose est une perle de douceur, curieuse de tout, elle observe la nouveauté avec pondération puis me regarde interrogative. Elle déclenche le moteur à ronron dès que je rentre, le tout étant très flatteur pour mon égo.
La tête n'a pas échappé au reste: un oeil jaune noyé dans une flaque de noir, l'autre dans un lac blanc juste souligné d'un trait noir. Un coquard et un cerne qui lui donnent la mine de la fille qui a passé la nuit à faire la fête.
La queue, elle, fait bande à part du fait qu'elle est de façon fort inattendue tigrée. La minette elle-même s'en étonne, court après ce maudit appendice qui ne saurait faire partie de son anatomie et qui s'obstine à la suivre partout.
Ajoutez à cela un point noir posé sur le rose de chaque coussinet et sur le bout du nez, rose lui aussi, comme une façon de dire point final, ici s'arrête le chat.
Le blog d'Almanito
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Pierrot réclamait un chien
Prêt à la combine pour se faire,
Nom d'un chien
Quitte à jouer les faux airs !
Devoirs faits, leçons apprises
Bon, à moitié...
Salut ôtant casquette
A la voisine, cette rosse...
B.A. petites hein
Façon scout... parfois !
Même s'il lui en coûterait ma foi
Se mérite un chien
Lui le mauvais en tout, le sale gosse
La cancre de la famille Baite
Toujours décrié
En rien apprécié, point une surprise !
Tu en auras un, dit un jour le père,
Un comme toi, avec défaut
Un lévrier sans oreilles à bas prix dont nul ne veut,
Vous ferez une belle paire
De nilgauts
A faire rire pape le plus sérieux !!
Pierrot la nomma Sibel
Car à la ronde
Point de plus belle
De plus maligne aussi, à chaque seconde
Le blog de jill bill