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« Bonjour Monsieur Cromignon »
« Bonjour gamin, qu'est-ce qui t'amène ? »
« Euh … c'est délicat voyez-vous … je préférerais m'asseoir »
Monsieur Cromignon éclate d'un rire gras : »Pose ton cul on the rocks, gamin ! C'est justement l'heure de l'apéro»
Momo – surnommé Erectus par ses potes – s'assoit cul-sec sur un rocher.
« Accouche » lance Monsieur Cromignon, visiblement intrigué.
« Et bien M'sieur Cromignon, j'ai l'honneur de … euh … vous demander la main de vot' fille, siou plait »
« Laquelle ? » demande Monsieur Cromignon.
« Euh … et ben vous avez qu'une Marie-Charlotte Cromignon »
« Non, j'te demande quelle main tu veux ? »
Momo se trémousse sur son rocher : »Vous me faites marcher, M'sieur »
« C'est quoi ton histoire de main, gamin ? » questionne Monsieur Cromignon.
« C'est une expression comme qui dirait que je voudrais la pécho mais en plus classe, Monsieur » répond Momo sur un ton sérieux.
Monsieur Cromignon se lève et rejoint le rocher couvert de peintures rupestres : « Tu vois cette menotte en bas à gauche ? »
« Euh … laquelle ? » bredouille Momo.
« Celle qu'a cinq doigts, gamin » s'esclaffe Monsieur Cromignon et il désigne l'une des empreintes qui fait la fierté de sa noble demeure.
Momo acquiesce.
« Alors prends ton silex et découpe moi ça si ça te chante » éclate Monsieur Cromignon « 'j'peux plus la voir en peinture celle-là ! »
Momo se trémousse de plus belle sur son rocher : »Vous me faites marcher, M'sieur, c'est la Marie-Charlotte que j'veux, pas son empreinte»
Monsieur Cromignon revient vers lui, le toise de toute sa stature : » Chez les Cromignon, gamin … quand on veut une femme on l'attrape par les cheveux et on l'embarque»
Momo re-acquiesce.
Monsieur Cromignon fronce les sourcils : »Mais dis-moi, j'te croyais homo ? »
Momo se lève fièrement : » On est tous homo sapiens M'sieur Cromignon mais moi je suis erectus, très erectus»
Monsieur Cromignon lui lance un clin d'oeil égrillard : »J'te comprends gamin, ce confinement ça nous a tous chamboulés »
Momo s'approche de l'oeuvre rupestre : « Et celle-là à droite, la grosse ? »
Monsieur Cromignon soupire : »Celle-là c'est la main de ton ex future belle doche … Germaine Cromignon »
Momo hésite : »Et elle aussi vous l'avez tirée par les cheveux ? »
« Ah ça ouais ! J'ai eu du mal à la tirer et c'est pas c'que j'ai fait d'mieux … et pis c'est elle qui s'est tirée toute seule » rumine le père Cromignon puis, martelant l'empreinte « une sacrée bonne femme ! »
Momo lorgant vers l'entrée de la grotte : »Bon ben j'vais vous laisser M'sieur … alors c'est bon pour Marie-Charlotte ? »
« C'est bon, c'est bon … faut voir » répond Monsieur Cromignon « faudra lui demander … c'est qu'elle a un sacré carafon la gamine, comme sa mère »
Momo exulte : »Alors c'est bon. Elle avait l'air d'accord … faudra juste que j'lui explique pour les cheveux »
Monsieur Cromignon, goguenard : »Faites gaffe à la distanciation sociale les gamins ! J'veux pas d'histoire avec la police »
Momo s'éloigne en chuchotant (distanciation mon cul)
Le blog de Vegas sur sarthe
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L'art est mon radeau
Il me méduse
De la préhistoire au plus contemporain
Il m'intéresse et me fascine
Des hommes de Neandertal à Geneviève Asse[1]
Les artistes me fascinent
Des grottes aux plus grands musées d'Europe
Je le traque tant que je peux
Du rupestre au brut
Tout m'intéresse
D' essai en paysage
De catalogue d'exposition
Au musée de ma ville
De mon salon à Istanbul
L'art me happe
Je m'y plonge
Et même je
M'y noie
Mais lorsque mon mari
Mon amant, mon ami
Meurt, l'art me sort de moi
L'art me sauve
L'art est mon radeau
Il me méduse
De Géricault[2]
A Nikki de St Phalle[3]
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Le blog de Laura Vanel-Coytte
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Ô m'an on s'ennuie ici, le soir... !
Tu as rangé ton radeau Thonolon... ?
Oui man ! Rien pris, et j'ai faim !
En attendant Olaf et soupe de renne ce soir, dessine un peu...
Mais j'ai pas de grande feuille de Gunnera manicata !
Tu as mieux, les parois de la grotte...
Boue, sang des sacrifiés, suie, braise
Et voilà tes peintures !
Boooof m'an !
Et avec un bois de renne !? Mais non tu as tes menottes !
Allume le flambeau, tu y verra mieux...
Pour l'heure dans notre ère
On vit comme ça
Demain qui sait... l'évolution des hommes...
De la roue au vélo électrique... !
Une belle maison, de vrais meubles, de vrai tableaux
Une vraie cuisine... des thermes... ! ?
Si tu l'dis m'an !
Et si on quitte la grotte on y laissera une trace de notre passage...
Avec ardeur avec entrain
Le travail a la main prit fin... sans bavure !
Thonolon, mon petit, quel talent, tu es brillant... pour 3000 lunes d'âge !
Faudra que le clan voisin vienne le voir
Leur fils Miro est trop, trop, moderne !!!
Et si on s'unissait Miro et moi hein m'an... !?
Belle idée, il devrait en restait quelque chose...
Du Mirothonolon...ça sonne bien !
Le blog de jill bill
sujet 19/2020 - clic
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- Mais oui, je vous dis qu’elle est à moi !
- Vous voyez bien chère Eugénie que votre pied n’y entre pas !
- Mais si voyons, forcez un peu aussi.
- Je ne peux pas à moins de la déformer.
- Pfutttt, sornettes. Jamais vous ne la déformerez puisque je vous dis qu’elle est à moi
- Enfin, soyez raisonnable Madame, rien n’y fait, ça ne rentre pas !
- Vous êtes un incompétent. Laissez-moi faire.
- Vous ne pourrez y parvenir mieux que moi, je vous dis.
- Mais si, mais si ! Vous verrez.
Et la belle Eugénie de s’acharner à faire entrer son pied dans une pantoufle pas du tout à sa taille.
Il lui eût fallut au moins trois pointures de plus. Son pied droit anormalement long s’y glissait jusqu’au talon qui restait au dehors.
- Eh bien maintenant essayez de faire entrer le pied gauche dans l’autre chaussure.
- Voyez, elles me vont parfaitement ! Vous n’y connaissez rien manant !
- Si c’est cela, essayez de marcher puis de danser et enfin de courir.
- Pourquoi voulez-vous que je fasse ce que vous dites ? Voyez comme elles sont ajustées à mes pieds.
- Ah, ça ! Pour être ajustées !!! Plutôt trop justes. N’est pas Cendrillon qui veut Mademoiselle Eugénie.
- Euh ! C’est moi Cendrillon dit la servante qui suivait la scène en souriant dans ses moustaches.
- Et moi je suis l’impératrice de France ? Ah ben oui, c’est moi !!!
- Donc je peux être Cendrillon.
- Si ça vous dit ! Qu’en ai-je à faire ?
- Bon alors je veux essayer ces souliers.
- Pourquoi pas, répond le garçon euphorique.
- ……………
- Bon, ben ce ne sont pas les vôtres non plus.
- Tant pis, je continuerai à laver, brosser, repasser. Foutus conte de fées qui nous font prendre les vessies pour des lanternes !
L'Entille
sujet 19/2020 - clic
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Ah que voilà un joli petit tableau qui nous ramène aux temps d’ « avant »…
Où l’on pouvait encore parler d’amour, de flirt et de coquetterie. Sans oublier ce vieux démon, la jalousie.
Watteaux, ou Marivaux ? On est déjà un peu plus loin quand même, au 19ème siècle…une pénombre sociale me semble poindre dans le coin du tableau, à gauche. Alors que la lumière inonde la coquette, avec son linge propre, son sourire éclatant et ses belles manières…
Extrapolons !
Et c’est bien la richesse des ces tableaux figuratifs, ou réalistes, où l’on retrouve des visages expressifs, des maisons, des objets, des paysages familiers.
On peut y lire aussi des drames, des interrogations qui nous touchent encore…
Plus près de nous, je pense aux peintures d’Edward Hopper, l’Américain, chez qui l’on peut toujours imaginer, à son gré, des bribes de dialogues ou d’interrogations muettes des personnages… s’imaginer leur vie, qui ils sont, où se passe la scène, dans quelles circonstances etc. chacun peut à loisir apporter son regard, même en se trompant...
Mais revenons à Mrs Haynes et à son tableau.
- il y a d’abord, en pleine lumière, l’assurance conquérante de Clémentine, le personnage central. Elle n’a pas l’air d’être aux fourneaux, trop propre sur elle. Une parente de Léontine, l’autre personnage féminin ? Sa cousine sa sœur, pourquoi pas ?
Moi, j’opterai plutôt pour une soubrette plus favorisée, la femme de chambre de Madame… Et pourquoi pas la propre fille des patrons venue faire un tour dans les communs.
- il y a ensuite ce gros balourd d’Antoine avec ses godillots terreux... il a l’air tout gêné que cette Célimène puis se s’adresser à lui.
- il a enfin cette pauvre Léontine, tout près de la fenêtre, au coin de sa cuisine. Elle l’aimait bien l’Antoine, elle espérait qu’un jour… voilà t- y pas que ce benêt d’Antoine a l’air tout subjugué des airs de cette Célimène.
Essayons nous à quelques bribes de dialogues ou d’apartés muets.
Clémentine : Alors, Monsieur Antoine ! Je vous ai vu l’autre soir, vous regardiez vers ma fenêtre à l’heure du coucher… vous vous êtes enfui, quel dommage ! Vous aviez envie de me voir de plus près, eh bien, qu’avez-vous à me dire ?
Antoine : Non...rien... mais… heu…c'est-à-dire… j’avais perdu…enfin…je veux dire… etc.
Léontine : ah le goujat, le mufle, ce « cher Môssieur Antoine » ! Il va rôder sous les fenêtres de cette mijaurée qui se moque de lui… il m’avait pourtant dit…
Je me demande si j’aurais pas mieux fait de rester à la ferme, au moins avec Firmin….
On pourrait encore broder…
Ilonat
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Charlotte, dans son for intérieur : (Surtout, faites comme si j'étais pas là)
Clémence , les mains sur la tête car elle a lu dans Modes&Travaux que ça faisait ressortir les seins … (est-ce qu'il les remarque au moins?)
Antoine rompant le silence (il faut bien rompre quelque chose) : »T 'as d'beaux yeux tu sais »
Clémence, déçue : (Et mes seins, c'est du poulet ?)
Charlotte, toujours dans son for intérieur : (Ça c'est de la réplique mon gars. J'sais pas si c'est à ton stage de menuiserie qu'on apprend ça mais la Clémence elle va kiffer grave)
Clémence, elle aussi dans son for intérieur : (Elle va faire le pied de grue encore longtemps la frangine ? J'aime pas les plans à trois)
Charlotte, toujours muette : (A sa place j'aurais fait le ménage dans la carrée et puis j'aurais mis ma robe du dimanche)
Clémence , toujours les mains sur la tête : (ce qu'il faut pas faire pour paraître un petit 70 B)
Antoine, en pleine réflexion : (ça tombe bien, j'aime pas les gros seins … enfin c'est plutôt les gros seins qui tombent bien alors que les petits ça tombe pas, c'est pour ça que ça tombe bien)
Charlotte, résolument muette : (Moi je lui aurais apporté des fleurs, c'est présentable même si c'est périssable … ou alors des Doubitchou, c'est fin, ça s'mange sans faim)
Antoine : »Clémence, tu es trop bien pour moi comme dit mon cousin Joël mais je ... »
Charlotte ouvrant enfin la bouche : »Vous aimez Brel, n'est-ce pas Antoine ? »
Antoine, dubitatif : « J'ai un pote au stage de menuiserie qui s'appelle Brelle mais ça doit pas être de sa famille, ça va pas t'intéresser ... »
Charlotte, de nouveau muette : (Non ça va pas l'intéresser ! Encore un qui pue des pieds, qui connaît rien aux femmes et qu'a jamais trouvé un point G ! Qu'est-ce qu'on fout dans ce tableau ?)
Antoine, ragaillardi : »Et vous Clémence, vous aimez quoi ? »
Clémence, rougissante à force de lever les bras : «Oh j'aime Modes&Travaux, les cerises à l'eau de vie, l'odeur du foin au petit matin et ... »
Haynes King, excédé : «Arrêtez de bouger, bon sang ! Je vous paie pour prendre la pose, non ? »
Le blog de Vegas sur sarthe
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Bof, qu’est-ce qu’elle lui trouve encore à cet hurluberlu ? Vous avez vu sa dégaine ? Pantalon côtelé fripé des plus vulgaires, veste étriquée qu’on croirait qu’il l’a empruntée à sa petite sœur, grolles improbables, foulard aux couleurs hurlantes. Et pour couronner le tout, attitude béate et bêtasse envers l’objet actuel de son désir.
Mais qu’est-ce qu’elle a de mieux que moi ma sœur ? Juste un tout petit peu mieux habillée, et encore, une apparente décontraction et un sourire qui feint la conquête définitive et l’absence absolue de doute. Je la connais, c’est une intrigante, hier, c’était le fils du notaire, avant-hier celui de l’avocat, il lui faut des pointures, à celle-ci, peu importe les qualités morales ou le physique. Le fric, le fric, voilà ce qui l’attire, l’argent et rien d’autre.
Et cette façon de poser ses mains sur sa tête ! En voilà une attitude, ça se veut grande bourgeoise et ça adopte des postures de servante ! Et lui, comme un benêt, il écoute toutes ses balivernes et reste béat devant ses minauderies de vulgaire aguicheuse. J’ai bien vu qu’elle avait volé mes boucles ce matin dans la coiffeuse, j’ai rien dit mais la prochaine fois, je les enfermerai à clé, ça lui apprendra à se servir de MON matériel pour attirer tous les bobos du coin.
Cultivé, lui ? Mon œil, oui, riche sans doute, mais pas de son savoir, ni de ses facultés intellectuelles ! Voilà cinq ans qu’il essaie de se caser, et il fait chou blanc à tous les coups. Je ne sais ce qu’en pense notre mère, mais j’imagine qu’elle ne voit pas ça d’un bon œil ni le fait qu’il entre un jour dans notre famille ! Bon, je retourne à mes occupations avant de faire une crise cardiaque devant cet affligeant spectacle, laissons-les badiner, marivauder à souhait et prions le ciel pour que cette aventure se termine au plus vite.
Si je lui disais qu’il a déjà tenté le coup avec moi le mois dernier, je pense qu’elle aussi frôlerait la crise. C’est ma sœur aînée, pour cela, je lui dois encore quelques égards. Mais il y a des limites, tout de même !
Le blog de Cloclo
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Ces années-là
Je plaisais pour la première fois
Et j'avoue que j'aimais ça
Quelle euphorie ces années-là
Ces années -là
Ma poitrine poussait à peine
Le reste était encore de l'enfance
Je flirtais pour la première fois
Et j'avoue que j'aimais ça
Déjà, j'entamais une collection
Comme mon père les papillons
Et je jouais avec leur jalousie
Quelle euphorie ces années-là
Attraper dans ses filets
Jouer avec sa proie
Et une fois qu'elle bien à toi
La relâcher alors qu'elle pleure
J'ai découvert mon corps
Celui qui attirait et repoussait
Quelle euphorie de se savoir belle
Ces années-là
Si je faisais du mal
C'est parce que j'avais souffert
D'un manque de confiance
Ces années-là
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Kaynes King a peint ce tableau.
La scène ne se déroule pas dans un château,
Mais dans une dépendance, presque une masure ;
Indéterminées sont ses mesures.
La petite fenêtre donne une clarté,
Qui illumine le sourire et le doigté,
Des deux mains posées sur sa tête,
Un sourire de fête.
Devant cette fée joyeuse
Que l’on devine très heureuse,
Un beau jeune homme
Sans doute pas du même monde,
Lui fait la cour,
Droit dans les yeux, sans aucun détour.
Galant et Princesse face à face
Cherchant à éviter de laisser des traces.
La fille est dans l’euphorie de cette rencontre
Elle jouit de la situation et n’a rien contre.
Il ne lui manque que la parole,
Complet serait son rôle.
Sur la gauche de l’œuvre
Qui illumine deux cœurs,
Une fille pensive, appuyée sur la commode,
Position incommode.
Pas un mot,
C’est un peu tôt.
Elle est témoin d’une scène imprévue,
Et veut éviter toute bévue.
Rencontre de deux amoureux
Qu’elle sent très heureux,
Dans sa petite demeure,
Loin de toute rumeur.
Si sa maitresse la savait,
Pour elle, se serait mauvais.
Elle, l’amie du châtelain,
N’aurait plus droit à ses petits câlins.
Elle perdrait tous ces avantages,
Et sans doute une part d’héritage.
Le blog de Chatondaniel
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Oh, voilà une scène digne d’un quiproquo,
Deux sœurs pour un même galant,
Voilà qui est drôle,
Mais que fait Léontine ?
Voilà qu’elle lève les bras au ciel d’euphorie,
Qu’a dû dire Bernardin pour qu’elle soit aussi gaie ?
Peut-être lui a-t-il conté comptine,
Alphonsine se tient debout derrière Bernardin,
Elle est effacée et n’attend plus rien de la vie,
Elle a l’impression que Léontine a pris tout son espace vital,
Elle qui aime Bernardin mais qui n’a jamais osé lui avouer son amour pour lui,
Alphonsine sait que jamais Bernardin ne la regardera,
Jamais il ne viendra lui conter fleurette,
Et ça la rend triste.
Léontine et Bernardin, quant à eux, sont aux anges,
Et s’amusent comme des petits fous,
Comme si Alphonsine n’était pas dans la pièce,
Ces deux-là sont fait pour s’entendre,
Léontine contrairement à sa sœur s’extériorise beaucoup,
N’hésite pas à rire tout haut, fais des gestes tendres à l’attention de Bernardin,
Et lui fait comprendre qu’il lui plaît.
Alphonsine est effondrée, Bernardin vient de faire sa demande en mariage à Léontine,
C’est pour cela qu’elle lève ses deux bras au ciel,
Comme pour le remercier de cet instant magique,
Et Alphonsine est pétrifiée, et surtout jalouse de cette sœur,
Qui lui prend son amour, pour toujours.
Tarval
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Antonin est de passage au village de Chénousi où habitent Lénora et Tyana. Lénora qui ne lui est pas indifférente du tout, l’invite à entrer dans leur logis. En bonne maîtresse de maison, elle s’active à préparer un excellent repas.
Pendant ce temps, sa sœur Tyana est bien assise toute proche face à lui et là, c’est l’EUPHORIE. Sa tenue pas très recommandable exaspère sa sœur ; je crois même qu’elle en est jalouse.
Tout à coup, Lénora explose et interpelle Antonin :
Cela ne te fait rien que Tyana me laisse tout préparer toute seule ? Tu ne pourrais pas lui dire de venir m’aider un peu ?
Mais qu’est-ce que tu penses, Lénora laisse-moi flirter un peu avec ta sœur, elle est si amusante. Elle et toi, c’est tout à fait différent, tu le sais bien. Toute jeunette encore, elle a bien d’autres chiens à fouetter avant de prendre mari. Laisse-moi faire connaissance avec ma future petite belle-sœur et puis, viens donc t’asseoir avec nous un peu ; rien ne presse pour le repas. Je vous aime toutes les deux à différents degrés et, que cela soit bien clair entre nous. Sois donc plus tolérante, fraternisons pendant que le moment s’y prête.
N.B. : C’était avant, bien avant la Covid-19, cependant …
Le blog de Colette
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Mais que fait-elle Perette
au coin de la fenêtre
à regarder sa maîtresse
séduire avec tant de talent son voisin
Comme elle a l'air songeuse
songeuse, intriguée et curieuse …
Mais comment s'y prend-elle, la bougresse
pour conquérir tous ses galants
En un rien de temps, regardez
il est tombé sous le charme
bientôt, il sera à ses pieds
Il la regarde avec cette flamme
brillant dans ses yeux comme tisons
il approche peu à peu sa chaise
jusqu'à toucher ses cotillons
Elle, avec son sourire incendiaire
et ses bras ronds largement ouverts
elle s'offre avec abandon
Elle l'aguiche, elle l'attire, elle le veut
elle mesure son degré de séduction
Mais jusqu'où le laissera-t-elle faire ?
Perette voudrait connaître ce sésame
qui ouvre les cœurs des hommes et les enflamme
jusqu'à passer la bague au doigt à une dame
Mais elle, elle ne sait pas faire
elle est timide, elle n'ose pas
Pourtant au bal, il y aura Pierre
pour qui , si fort, son cœur bat
Comment faire pour qu'il la regarde
pour qu'il n'ait d'yeux que pour elle
qu'il réponde à son silencieux appel
C'est dit, elle fera comme sa maîtresse
ou du moins ... elle essayera
de lever au-dessus de sa tête ses bras ronds
de rire avec abandon,
Elle mettra ses plus beaux cotillons
enlèvera sa coiffe de coton
dénouera ses cheveux,
les bouclera en anglaises,
les enrubannera
un petit peu se maquillera
pour faire briller ses yeux, rosir ses joues
le séduire et lui plaire !
dans le miroir, elle se trouvera belle
Mais Pierre, lui, est-ce qu'il la regardera ?
À danser, est-ce-qu'enfin il l'invitera ?
Ça, c'est une autre affaire !!!
Lecrilibriste
sujet 19/2020 - clic
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Deux soeurs
Une Cendrillon, une coquette,
Un voisin paysan, beau gosse
Charmeur
Lui compte fleurette
Sans titre, ni carrosse...
La Louison s'en amuse, joueuse,
Délaissant sur la table son ouvrage,
La Lisette se tait
Observe la scène dans son coin...
L'aînée aime en secret Marcelin
Mais
Il n'a d'yeux que pour le corsage
De sa cadette, ensorceleuse...
Qu'a t-il à lui offrir
Que des jours de simple paysanne...
Qu'a t-il à lui offrir,
Lisette se contenterait de son amour et de son âne...
Elle se voit rapiécer sa veste de velours
Lui faire la soupe et le pain brunâtre,
Lui a fendre le bois pour l'âtre
Et tuer le cochon dans la cour...
D'un accident imbécile
Le père est mort de la fièvre
Plus d'autorité paternelle
Abuse Louison la rebelle
Pendant que la mère vend deux ou trois lièvres
A la ville...
Louison s'en amuse, douce euphorie...
Le riche fils de la grand terre
Le laid Clotaire
Elle mettra un jour dans son lit...
Marcellin...
Voulez-vous une part de fouace tiède... ? Oui, non...
Mais il ne répond rien
A trop s'user le regard sur la chaude Louison...
Le blog de jill bill
sujet 18/2020 - clic
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C’est une image belle et terrible à la foi
Une chaîne d’amour aux maillons confinés…
Réduits à presque rien
Rétrécis à l’extrême
Ils inventent quand même
Cette espérance folle.
Unis…mais séparés
Lendemains suspendus…
Utopie virtuelle et par écrans interposée…
Mais je vous le concède, à
Voir tous ces visages
Irradiant de tendresse et
Tendus vers les autres
Alors, on peut encore rêver
Et espérer des promesses de Mai
llonat
sujet 18/2020 - clic
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Que de monde derrières ces écrans,
Seuls et tous différents,
Mais qu’attendons-nous ?
Nous aimerions aller partout,
Mais attention, confinement,
Dur, dur vraiment,
Comment sera le lendemain
Pas comme avant je le crains,
Certains risquent de perdre leur emploi,
Et il leur restera quoi ?
Car le virus s’attaque aussi à l’économie du pays,
Il est sur tous les fronts, et avec lui l’ennui
Quand on aimerait pouvoir aller travailler
Il faudra refaire nos curriculum vitae,
Apprendre à vivre de manière différente,
Et maîtriser les gestes barrières,
Si l’on veut que la société perdure,
Et combattre notre vraie nature,
Pour pouvoir sortir de cette crise.
Tarval
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Ce matin le soleil éclabousse le ciel. De ma fenêtre je scrute la rue, les immeubles autour de moi. C’est étrange ce silence. C’est une perception du monde apocalyptique. Oui, ça pourrait être comme ça un monde sans humain pour perturber la vie de l’univers. Des oiseaux picorent au milieu de la chaussée. Les voitures sont bien sagement rangées le long du trottoir. Quelques êtres masqués sortent presque en catimini de leur antre de crainte de devoir montrer et curriculum vitae. Ils se dépêchent vers quelque part qui les appelle ou bien avec un chien qui lève la patte sans vergogne sur les roues stoïques.
Les fleurs explosent dans le parc au cœur des parterres envahis d’herbes anarchiques. Leurs corolles colorées et scintillantes invitent à la joie champêtre d’une promenade bucolique. Les arbres entament leur mutation. Le vert tendre de leur feuillage naissant me met le cœur au bord de l’émotion d’une naissance à laquelle j’assiste sans y participer.
Malheureusement les grilles sont fermées, seuls quelques chats, des moineaux, tourterelles et autres pigeons en profitent allègrement.
Malgré l’appel de la nature dans ses plus attrayants atours, les fenêtres restent fermées sur des intimités confinées.
Mais ce soir, 20h pétante, elles s’ouvriront, feront du bruit pour se sentir encore vivantes, s’interpelleront, s’amuseront sur un air de tambour ou du djembé. Peut-être l’une d’elles laissera entendre un air de violon ou de piano, voire d’accordéon. Et chaque fenêtre applaudira le cœur en liesse avant de se refermer jusqu’à demain…
L'Entille